25.1.09

Festival Télérama (IV)


"Juno" de Jason Reitman : Une adolescente de 16 ans qui va populariser le téléphone "hamburger", enceinte, qui pense avoir rencontré le couple parfait pour leur faire adopter "le truc"
Une ado qui évolue dans un monde à l'envers où elle connaît mieux les classiques punk que le "bruit" d'un adulte vivant dans une grande baraque ; où ce ne sont plus les profs qui draguent les élèves ; où on se reproduit avant de s'aimer
Une belle-mère cynophile qui défend quand même allègrement Juno : "T'es vachement méchante ! J'adore" ! s'exclame l'ado dont le prénom est celui de June, la seule femme de Zeus, qui était belle et méchante
Jennifer Garner parfaite en femme "née pour être mère", à côté d'un éternel ado qui a dû abandonner ses rêves de rock star pour devenir un prolifique compositeur de musiques de pubs ("Celle-là a payé la cuisine")
Des références musicales savoureuses, et le début nous mettant tout de suite dans l'ambiance !

"A bord du Darjeeling Limited" de Wes Anderson :
Un court-métrage d'introduction, à Paris, avec l'un des trois frères Whitman, Jack, que l'on retrouve en Inde avec Francis, l'aîné, tout couvert de bandages et pansements, et Peter, qui vit un moment crucial dans sa vie de couple
En guise d'intro, Peter justement qui court pour ne pas louper le train, semant une guest star (entre Anderson et les Coppola, la boucle est bouclées !)
Des valises bariolées dans un train puis dans des paysages hauts en couleurs, les trois frères qui "ne sont plus confiance", entament un périple tendre et cocasse à la fois ! Francis étant l'aîné prend les décisions d'une manière qui n'est pas sans rappeler un parent proche... Autre guest star, qu'ils retrouvent dans un couvent dans l'Himalaya, mais avant cela, des funérailles dans une pureté blanche, nous entraînent dans un flash back complètement décalé
Un voyage en train, dans un vrai puis dans des cadrages qui semblent toujours nous projeter entre plusieurs wagons...
De magnifiques paysages, les acteurs tous excellents, bienvenue à bord !

"Entre les murs" de Laurent Cantet

La rentrée dans le collège Dolto à Paris : une année scolaire pour un prof de français, face à des pré ados de 13-14 ans, qui n'ont pas la langue dans leur poche. Des élèves qui posent des questions mais qui sont insolents, crient ou font preuve de talent. Versatiles, paranos, problèmes familiaux, tout cela est abordé de front, mais "entre les murs", voilà ce qui limite les rapports entre un professeur pas parfait non plus, et les élèves qui maintenant "n'ont plus honte de rien". Des élèves qui ont une vie hors des murs de l'établissement, que les profs ne peuvent plus vraiment connaître, débattant pour ou contre "une carte à point" ou sur l'augmentation du prix du café
Le rapport de force n'est jamais dans les actes mais surtout dans les mots, mal interprétés, prêtant à confusion, qui créent toutes sortes de susceptibilités, de tensions.
Une fin qui semblerait optimiste malgré tout, mais la réplique finale est un pied de nez à tout ce qui a été montré auparavant, car en fin de compte, apprend-on vraiment quelque chose à l'école ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Juno : Très bon film, son téléphone "hamburger" est génial :)

Darjeeling : Que c'est loooong

Pas vu entre les murs

Cocomoteuse a dit…

Que c'est long, t'as pas aimé alors ? :-((

Anonyme a dit…

Non pas trop, c'est long et lent, beaux paysages, bons acteurs mais j'ai pas trop aimé l'histoire. :(

Cocomoteuse a dit…

L'histoire c'est toujours secondaire, et ce n'était pas vraiment lent, lent c'est plutôt quand il ne se passe rien, et là il s'en passe des choses quand même ! Sinon c'est vrai qu'il y avait de beaux paysages et de bons acteurs ! Même très bons ! ;-)))